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  • Photo du rédacteurHélène Barbarin

Covid-19 le mot spi du jour (semaine 6)

Dernière mise à jour : 27 avr. 2020

27 avril 2020

"Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu." (Mt 5, 9)

La première parole de Jésus ressuscité lorsqu'il vient rencontrer ses disciples enfermés (confinés ?) est "la paix soit avec vous" (Jn 20, 19). La paix comme compagne de route. La paix comme oeuvre qui travaille en nous. La paix qui construit autant qu'elle est construite. La paix qui se donne et se reçoit pour alléger les cœurs lourds, pour reconstruire les relations abîmées, pour vivre ensemble au delà des souffrances qui nous séparent. La paix comme un engendrement...qui nous fait fils et filles de Dieu !


26 avril 2020

"Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde" (Mt 5, 7)

La miséricorde, ce n'est pas seulement la pitié. C'est aussi la compassion. A.Chouraqui traduit "les miséricordieux" par "les matriciels", autrement dit ceux qui se laissent toucher aux entrailles par l'autre souffrant, par l'autre vivant. En ce sens, la miséricorde est le degré le plus profond de la relation. Relation à Dieu qui est miséricorde, relation à l'autre dans toute la richesse que contient deux cœurs qui se parlent. Relation qui procure une joie qui ne s'éteint pas!


25 avril 2020

"Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés." (Mt 5, 6)

Tous les temps de crise dans l'histoire ont fait émerger le pire mais aussi le meilleur au sein de l'humanité. Cette crise-ci ne fait pas exception. La solidarité et le don de soi au delà des risques trouvent et retrouvent du sens, ces valeurs trouvent et retrouvent la place qu'elles devraient occuper en permanence : la première. Mais cette faim ne pourra être rassasiée qu'en accueillant la justice que Dieu lui-même nous donne, celle qui est la source de toute vie et de toute justice!


24 avril 2020

"Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés." (Mt 5, 5)

Cette béatitude semble bien déplacée, surtout par les temps qui courent. Et pourtant....Une des choses les plus douloureuses dans ce qui nous arrive est précisément l'impossibilité d'accompagner ceux qui meurent, l'impossibilité de "pleurer nos morts" comme on voudrait le faire, avec comme conséquence un deuil plus difficile. Selon divers savants, une des caractéristiques de l'humanité est le fait d'enterrer ses morts avec plus ou moins de rituel. Ne pas pleurer, ne pas pleurer ses morts est déshumanisant. Alors oui, heureux ceux qui pleurent, c'est la premier pas humain vers la consolation!


23 avril 2020

"Heureux les doux : ils auront la terre en partage." (Mt 5, 4)

Ce confinement est bien une épreuve de patience et de douceur. Pour un certain nombre, il faut gérer des tensions au quotidien. Pour d'autres, il faut se supporter soi-même. Mais cet apprentissage est fécond, car l'expérience de la douceur, si elle nous renseigne sur nos propres faiblesses, nous apprend aussi à accueillir l'autre et sa différence parfois déconcertante. Alors oui, nous pourrons élargir nos horizons de fraternité, et nous aurons la terre en partage!


22 avril 2020

"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux." (Mt 5, 3)

Naître d'en haut pour entrevoir le Royaume. Cette invitation trouve son déploiement dans les béatitudes. Depuis plusieurs semaines que nous sommes confinés, nous avons pu expérimenter avec force cette première béatitude : on ne peut pas faire comme si, on ne peut pas imaginer un après qui soit comme avant. Un dépouillement profond est nécessaire. Il nous faut devenir pauvres de cœur, pour laisser la place à celui qui nous enseigne et nous donne tout. Que le Seigneur nous guide dans cette humilité heureuse!


21 avril 2020

"En vérité, en vérité, je te le dis : à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu." (Jn 3,3)

On nous le dit, on nous le répète partout sur les ondes : on ne retrouvera pas de sitôt la vie d'avant. Peut-être devons nous aller plus loin : nous ne retrouverons jamais la vie d'avant. Comme à Nicodème qui était venu le trouver dans la nuit, à nous aussi qui l'appelons depuis notre nuit Jésus nous fait cette invitation : naître d'en haut, voir plus loin que nos égoïsmes, apprendre à discerner ce que pourra être ce monde nouveau, et la place que nous y prendrons!

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