12 avril 2022
"Quelques Pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus : « Maître, reprends tes disciples ! » Il répondit : « Je vous le dis : si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront. »" Lc 19, 39-40
Tout ce qui est caché sera un jour dévoilé. Il y a ceux qu'on fait taire ou qu'on tente de faire taire, opposants à certains régimes politiques, dénonciateurs de scandales... et ceux qui sont les pierres qui crient. On peut penser aux associations type ACAT ou Amnesty International ou bien d'autres qui, ancrées comme des rocs, par leur seule présence agissante, rappellent à tous que le monde sait, que le monde aura une mémoire, qu'il y aura des comptes à rendre à l'humanité, un jour ou l'autre. Ces pierres qui crient la détresse du monde sont aussi celles qui chantent l'espérance d'un monde nouveau. En serons-nous ?
09 avril 2022
"Elle répondit : « Personne, Seigneur », et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas : va, et désormais ne pèche plus. »" (Jn 8,11)
Pour cette femme, il s'agit d'une véritable résurrection ! Cela ne se résume pas à "tu n'est pas condamnée", mais elle est entièrement restaurée dans son statut de personne à part entière, une personne renouvelée, nouvelle, qui reçoit un appel à la vie "va, et ne pèche plus", autrement dit "vis pleinement en demeurant désormais unie à Dieu". Quand la culpabilité nous ronge, quand elle nous empêche de vivre, lorsque nous portons, impuissants, le poids des maux du monde que nous échouons à combattre, cette parole est pour nous : personne ne te condamne, alors va, vis pleinement et librement, n'oublie pas que Dieu est ta force et ton salut!
08 avril 2022
"Comme la femme était toujours là, au milieu du cercle, Jésus se redressa et lui dit : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »" (Jn 8,9b-10)
Pourquoi cette femme reste-t-elle face à Jésus alors que tous sont partis ? Attend-elle qu'il décide de la condamner ou pas ? Mais elle aurait pu se sauver sans attendre. Sans doute pressent-elle qu'il peut aller encore plus loin dans son salut. De fait, Jésus lui adresse la parole, lui rendant ainsi sa dignité d'être humain. Il est effarant de voir le nombre de personnes, près de chez nous, tellement seules qu'elles bénéficient de moins d'un "vrai échange" par jour. On peut facilement imaginer les bienfaits d'une simple parole humaine. Puissions nous nous rappeler nos frères et soeurs solitaires!
07 avril 2022
"Comme ils continuaient à lui poser des questions, Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » " Jn 8,7
Dans notre monde ou les violences verbales ou physiques se généralisent, voire se banalisent, cette parole de Jésus sonne comme un garde-fou salutaire, un appel à la bienveillance et à la désescalade. Il ne s'agit pas de nier certaines vérités, certains problèmes, certains actes mauvais, mais de bien réfléchir à la manière dont nous les traitons. Lorsque nous prenons une pierre, celle d'une parole acerbe, puissions nous, comme ces pharisiens, entrer d'abord en nous-mêmes et nous demander ou commence et ou s'arrête notre légitimité !
06 avril 2022
"Les scribes et les Pharisiens amenèrent alors une femme qu’on avait surprise en adultère et ils la placèrent au milieu du groupe." Jn 8, 3
L'adultère se commet généralement à deux. Pourquoi ne sanctionner que la femme? C'est encore le cas aujourd'hui dans certains pays où les femmes violées ne portent pas plainte pour éviter d'être condamnées pour adultère. Ici, cette femme est totalement instrumentalisée. Son sort semble réglé, ce n'est plus une personne, mais un "objet" placé au milieu du groupe pour pouvoir piéger Jésus. Nous assistons au spectacle de la perversion dans toute son horreur : déshumaniser une personne pour en manipuler une autre et la piéger. Spectacle que nous renvoie malheureusement quotidiennement les informations. Que Dieu nous éclaire pour détecter ces perversions et en éviter les pièges !
02 avril 2022
"Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds." Lc 15,22
Le jeune homme est-il accueilli comme un roi ? Non, mais bien comme un fils, dont on le revêt de la dignité. La joie des retrouvailles, ici, semble servir aussi de rite de passage. C'est peut-être seulement là que le fils devient vraiment fils. Il ne retrouve pas sa place, il la trouve. Nous aussi, nous avons besoin de "rites de passage" pour attester et rendre "public" un nouvel état des choses et une nouvelle place que chacun prend légitimement dans le monde : mariage, cérémonie de remise de diplôme, investiture dans une fonction... Puissions nous ne pas les négliger et en accueillir à la fois la joie et les implications !
01 avril 2022
"Rentrant alors en lui-même, il se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! Je vais aller vers mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils" Lc 15, 17-19a
Après avoir "sorti" de soi tout ce qu'il avait, le fils cadet a (enfin!) touché le fond. Il rentre en lui-même et sa mémoire lui rappelle ce qui lui manque : le pain dont disposent les ouvriers de son père. Ce n'est certes pas la raison la plus spirituelle pour retourner chez son père. Mais cette méditation et cette mémoire lui permet aussi d'ouvrir en lui un espace de vérité : j'ai péché ! Contre le ciel, car je me suis séparé de Dieu dans le désordre de ma vie. Contre son père dont il n'a pas pris soin des "bios", ie des moyens de subsistance. Cette opération vérité le met en route vers ce qu'il ignore encore être son salut. Puissions nous, parfois, entrer en nous-mêmes pour y accueillir notre vérité !
31 mars 2022
"Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir.” Et le père leur partagea son avoir. " Lc 15, 11b-12
On ne peut pas dire que la communication circule bien dans cette famille ! Le fils cadet demande son avance sur l'héritage, ce qui ne se faisait pas du tout à l'époque, et le père s'exécute sans poser aucune question. Le malentendu est assez profond. Le texte grec nous dit que le fils réclame sa part "d'oussia", c'est à dire d'avoirs, de biens matériels, et que le père partage son "bios", c'est à dire sa vie, ses moyens de subsistances. Dans cette histoire, c'est une part de lui même qu'il laisse s'en aller. Mais n'est-ce pas toujours le cas lorsqu'une communication est rompue ? Que le Seigneur nous aide à nous parler en vérité !
30 mars 2022
"Et quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la pièce que j’avais perdue !” " (Lc 15,9)
La joie ne vaut que si elle est partagée ! Réunir ses amies et voisines pour une pièce, même de valeur, semble un prétexte assez futile. Par contre, réunir ceux qu'on aime parce que la joie est contagieuse... Qui n'a jamais ressenti une joie telle qu'il ne pouvait pas la garder pour lui seul sans risquer qu'il "manque quelque chose" ? La joie, comme les virus, peut contaminer les autres. Mais cette contamination là est bonne pour la santé physique et spirituelle. Alors, à bas les gestes barrières, laissons la joie circuler quand elle se présente !
29 mars 2022
"Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion." Lc 15,7
C'est un peu choquant : ne devrait-on pas se réjouir tout autant des quatre vingt dix neuf justes qui sont là, fidèlement, depuis toujours ? Le fait est que nous mesurons rarement ce que nous avons déjà, dont nous pourrions nous réjouir à chaque instant. Souvent, il nous faut en manquer, il nous faut une crise pour en prendre conscience. La conversion, le retournement, quel qu'il soit, provoque de la joie en ouvrant des perspectives nouvelles. Il y a des "âmes simples" qui accueillent chaque jour nouveau comme un cadeau dont elles se réjouissent. Puissions-nous retrouver cette simplicité !
28 mars 2022
"Et les Pharisiens et les scribes murmuraient ; ils disaient : « Cet homme-là fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! »" Lc 15,2
Décidément, Jésus dérange ! Il fait ce qui ne se fait pas. Il bouge les lignes. Ce n'est pas du goût des bien-pensants et de ceux qui se veulent garants de l'ordre. Ceux-là veulent assurer l'ordre et la sécurité par l'exclusion et la punition. Jésus, lui, veut établir un ordre nouveau où chacun peut avoir sa place. Un ordre qui naitrait de l'inclusion et de l'amour. Bien sûr, ce n'est pas facile, il ne l'a d'ailleurs jamais caché. Mais l'histoire nous a montré la fragilité des sociétés où la sérénité des uns passe essentiellement par l'exclusion et la sanction des autres. Alors, Jésus, naïf ou visionnaire ?
25 mars 2022
« Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens pour avoir subi un tel sort ? Non, je vous le dis, mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Lc 13, 2-3
Jésus invite ses disciples à une conversion, dont il redit l’urgence. Non pas en menaçant de faire périr ceux qui ne se convertissent pas, mais en leur signifiant que la non-conversion les éloigne de la vraie vie. En effet, ne pas se convertir, c’est ne pas changer son regard sur Dieu, c’est ne pas saisir l’infini de son amour, c’est ne pas saisir sa vie et son salut. Cette parole nous concerne : y a-t-il plus urgent que d’accueillir la vie de Dieu ?
24 mars 2022
"Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SERAI. » Il dit : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : JE SUIS m’a envoyé vers vous. » Ex 3,14
L'hébreu connait deux temps, l'accompli et l'inaccompli. Le "JE SUIS " que Dieu dit à Moïse est le verbe être à l'inaccompli. Lorsqu'on dit que Dieu est, puisque c'est ainsi qu'il se nomme lui-même signifie donc une existence toujours en processus, à la fois passée, présente et future, et à la fois toujours vivante. Bref, une présence continue, constante, fidèle, éternellement vivante. C'est difficile pour nous de nous le représenter, surtout avec nos modes de pensées héritées de la philosophie grecque. Mais nous sommes appelés à entendre et croire. Comment le recevons nous, aujourd'hui ?
23 mars 2022
"Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller vers le Pharaon et faire sortir d’Egypte les fils d’Israël ? » – « JE SUIS avec toi, dit-il" Ex 3, 11-12a
Lorsque Moïse reçoit sa mission, il est un meurtrier en fuite (il a tué un égyptien) et un sauveur en échec (les siens ne l'ont pas reconnu). Alors, il doute de sa capacité à négocier avec Pharaon et faire sortir le peuple d'Egypte. Le seul mot d'encouragement qu'il reçoit est une parole d'alliance "Je suis avec toi". Autrement dit : seul, tu ne peux rien, mais avec moi, tu peux tout. Aujourd'hui, notre monde échoue encore à pouvoir tout régenter par lui même. Mais s'il se confiait à l'alliance de Dieu, tout serait possible, alors, commençons par entrer nous mêmes à nouveau dans cette alliance !
22 mars 2022
« Le SEIGNEUR dit : « J’ai vu la misère de mon peuple en Egypte et je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. » Ex 3,7
Qui donc est ce Dieu qui s’intéresse tant au sort de ses créatures ? Comme le disait le psalmiste « qui donc est l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? » Ces paroles résonnent tellement avec notre actualité ! Ecoutons, chaque jour, notre Dieu qui nous dit « j’ai vu la souffrance de mes enfants, en Ukraine, partout où il y a la guerre, j’ai vu la misère de mes enfants, partout où il y a de la pauvreté, j’ai vu l’oppression de mes enfants, partout où il y a de l’oppression ». Viens, Seigneur, nous délivrer !
21 mars 2022
"Moïse dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? » Le SEIGNEUR vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! »" Ex 3, 3-4
Moïse ne comprend pas ce qui se passe dans ce buisson. Il pourrait être effrayé, mais la curiosité l'emporte. C'est alors qu'il reçoit cet appel de son nom auquel il répond "me voici". Pour nous aussi, un appel peut surgir quand nous osons aller vers ce qui nous semble étrange. L'accueil de ce qui vient passe aussi par une certaine forme de curiosité, d'envie de connaitre, de comprendre ce qui est inhabituel, ce qui sort de nos schémas, ce qui est autre. En ces temps troublés qui sont les nôtres, ce peut être le début de belles rencontres solidaires !
19 mars 2022
"Et il y eut une voix venant de la nuée ; elle disait : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le ! » Au moment où la voix retentit, il n’y eut plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu’ils avaient vu." Lc 9, 35-36
Les disciples auront à témoigner. Plus tard. Pour l'instant, ils gardent le silence, ce qui n'est certes pas dans leurs habitudes. Sans doute parce que ce qu'ils ont vécu est tellement incroyable qu'ils ont besoin de temps pour le "digérer". Alors, pour l'instant, ils font comme Marie lorsqu'elle aussi fut confrontée à l'incroyable : ils gardent tout ceci pour eux et le méditent dans leur coeur. Pour nous, quel est le bon moment pour témoigner ? Quand nous sommes pleins de l'enthousiasme d'une révélation ? Mais avons nous pris le temps de la "digérer" ? Quand nous avons longuement réfléchi ? Mais qu'en est-il de la fraicheur de la rencontre ? Que l'Esprit nous guide dans tout ceci !
18 mars 2022
« Et voici que deux hommes s’entretenaient avec lui ; c’étaient Moïse et Elie ; […] Or, comme ceux-ci se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : « Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. » Lc 9, 30.33
Pierre voulait bâtir des tentes pour faire durer ce moment de grâce, pour le figer. Sans comprendre que ce n’est ni possible, ni souhaitable. Ce moment de grâce n’en est un que s’il s’inscrit dans la mémoire du cœur et non sous une tente extérieure à nous. Sinon, il reste une image fascinante, certes, mais pétrifiée et vidée de sa dynamique de vie. Puissions-nous, nous aussi, accepter la dimension fugace de ces moments forts où Dieu se révèle à nous. Moments fugaces, mais qui, inscrits au plus profond de notre mémoire, nourrit de façon durable et renouvelée notre manière d’être au monde !
17 mars 2022
"Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea et son vêtement devint d’une blancheur éclatante. " Lc 9, 29
Pendant que Jésus prie, son être intérieur se révèle, sa divinité devient visible. La prière, comme relation intime au Père, peut aussi nous révéler à nous mêmes, nous transformer visiblement, faire émerger ce que Dieu a déposé de meilleur au fond de nous et qui nous constitue. Nous pouvons alors, progressivement, devenir pleinement nous-mêmes et ce, pour le plus grand bien de tous, car l'amour que Dieu nous donne est appelé à déborder par tous les éclats de nos yeux et tous les pores de nos visages !
16 mars 2022
"Or, environ huit jours après ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et monta sur la montagne pour prier" Lc9,28
Jésus vient d'annoncer pour la première fois sa passion à ses disciples. Il leur a dit aussi qu'en le suivant, ils devront eux aussi "porter leur croix". Après cela, le temps est venu d'une retraite spirituelle nourrissante. Jésus se retire pour prier, et il emmène quelques disciples avec lui. Ceux -ci le suivent, sans savoir encore à quel point ils seront bouleversés par ce moment de retraite contemplative. Ils prennent ce risque, avec confiance, malgré les révélations difficiles que Jésus vient de leur faire. Oserons nous, nous aussi, monter sur cette montagne ?
15 mars 2022
"Ayant alors épuisé toute tentation possible, le diable s’écarta de lui jusqu’au moment fixé." Lc4,13
La bonne novelle de ce verset, c'est que les sources de divisions s'épuisent dans les trois catégories présentées plus tôt : l'impatience et la facilité égoïste, le désir de toute puissance et le refus de l'altérité, la perversion et l'instrumentalisation de la Parole. Nous avons là un outil très intéressant pour comprendre nos divisions lorsqu'elles se présentent. La nouvelle moins bonne, c'est que la division est toujours prête à revenir. Nous le savons bien : la paix entre nous et dans le monde est toujours fragile. Laissons nous donc guider par l'Esprit pour débusquer sans cesse les pièges de la tentation qui produit la division !
14 mars 2022
"« Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi ordre à ses anges de te garder, et encore : ils te porteront sur leurs mains pour t’éviter de heurter du pied quelque pierre. " Lc 4, 9b-11
Troisième tentation susceptible de nous diviser : la perversion de la Parole. Alors que la Parole nous est donnée pour nous nourrir, alors qu'elle peut guider nos vies si nous nous mettons à son écoute et nous laissons travailler par elle, nous pouvons être tentés de l'utiliser à nos propres fins. Nous pouvons la pervertir et l'instrumentaliser, en faire une arme pour notre propre usage. C'est ainsi que naissent des communautarismes, des radicalismes qui font tant de dégâts dans notre monde. Que l'Esprit nous guide dans l'écoute de sa Parole qui nous transforme et nous façonne à son image (et non l'inverse!)
11 mars 2022
"Le diable (...) 6 lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir avec la gloire de ces royaumes, parce que c’est à moi qu’il a été remis et que je le donne à qui je veux. 7Toi donc, si tu m’adores, tu l’auras tout entier. " Lc4,6-7
Deuxième tentation, susceptible de nous diviser : l'attrait de la toute puissance. Cette tentation perfide nous fait croire que nous serons unifiés si tout nous appartient, si tout se range à notre autorité et notre vision du monde. Mais ce n'est rien d'autre qu'un refus de l'altérité, qui est la source de l'idolâtrie du mal, née de l'illusion que l'on peut prendre la place de Dieu. Cela divise les peuples, les communautés, les familles. Cela nous divise également en nous obligeant, pour maintenir cette toute puissance, à des perversions diverses : mensonges, calomnies, vampirisme psychologique.... Que le Seigneur nous aide à ne regarder que vers lui !
10 mars 2022
« Alors le diable lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Lc4,3
Première tentation, susceptible de nous diviser : prendre des pierres pour du pain, se jeter sur de mauvaises solutions lorsque la fatigue, l’impatience ou l’exaspération s’installe. Se jeter sur des solutions qui, certes, sont disponibles au moment ou nous les voulons, mais qui risquent à terme de se révéler indigestes. Se jeter sur des solutions qui ne prennent que nous-même en considération, et pas les autres, et pas le bien commun. Ca ne peut pas être un miracle, seulement un mirage. Que Dieu nous donne de tenir bon dans l’épreuve, en maintenant le contact avec l’Esprit qui éclaire l’intelligence et la sagesse !
9 mars 2022
"Jésus, rempli d’Esprit Saint, revint du Jourdain et il était dans le désert, conduit par l’Esprit, pendant quarante jours, et il était tenté par le diable." (Lc 4, 1-2)
Juste après son baptême, et avant le début de son ministère public, Jésus se "prépare". Avec l'aide de l'Esprit, il va apprendre à discerner et combattre les sources de division (le diabolos est, au sens premier, le diviseur). C'est ainsi qu'il pourra dire "que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du mauvais". Entrons au désert avec lui et avec l'Esprit, apprenons nous aussi à identifier ce qui nous divise, en nous même d'abord, mais aussi dans nos communautés et dans notre monde!
Comments