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  • Photo du rédacteurHélène Barbarin

Covid-19 le mot spi du jour (semaine 7)

Dernière mise à jour : 4 mai 2020

4 mai 2020

"Comme une biche se tourne vers les cours d’eau, ainsi mon âme se tourne vers toi, mon Dieu. J’ai soif de Dieu, du Dieu vivant" (Ps 42, 2-3a)

Pendant ce confinement, la nature a réinvesti nos villes, nos rues. Nous voyons circuler dans les média des images pleines de tendresse où les oiseaux, les écureuils, les chevreuils se promènent dans les parcs et dans les villes, comme la chose la plus naturelle du monde. Et si ces images nous invitaient à nous reconnecter avec nos désirs les plus simples et les plus profonds ? Nous avons soif de relations plus harmonieuses, soif d'une vie moins agitée, moins bétonnée, plus paisible au cœur de la création, soif de retrouver l'essentiel...soif du Dieu vivant!


3 mai 2020

"Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir." (Jn 10, 9)

Entrer dans le jour d'après, c'est à la fois notre espérance et le sujet de nos angoisses. Entrer par le Christ, c'est à la fois une libération et une exigence. Une libération, car nous avons la promesse que, quoi qu'il arrive, nous ne sommes pas seuls, nous sommes portés par notre Dieu qui est bienveillance. Une exigence, celle de reconnaître sa voix au milieu du brouhaha du monde et de notre monde intérieur. Mais si nous écoutons attentivement, nous pouvons déjà entendre ce qui, dans et au delà de ce qui nous est proposé fait sens, cohérence, nourriture !


2 mai 2020

"Que chacun de vous montre la même ardeur à porter l’espérance à son épanouissement jusqu’à la fin, sans ralentir votre effort, mais en imitant ceux qui, par la foi et la persévérance, reçoivent l’héritage des promesses" (He 6, 11-12)

Porter l'espérance à son épanouissement, telle est l'invitation faite à chacun. Au cœur de ce long confinement, qui va s'ouvrir un peu mais dont l'issue véritable reste inconnue, c'est encore et toujours par notre espérance que nous tiendrons. L’Epître aux hébreux nous propose de nourrir cette espérance "en imitant ceux qui par la foi et la persévérance reçoivent l'héritage des promesses", c'est à dire en rendant grâce les uns pour les autres, en reconnaissant le travail de l'Esprit dans ceux que nous côtoyons : une réfugiée qui chante à sa fenêtre, un geste de solidarité, la joie de celui qui plante un arbre...


1er mai 2020

" Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte" (1Pi 3, 15)

Cette exhortation de Pierre aux communautés chrétiennes n'est pas un appel à une posture de prosélytisme forcené, mais une invitation à témoigner devant ceux qui "demandent des comptes", c'est à dire ceux qui manifestent une attente, une soif de rencontrer d'une manière ou d'une autre la Parole qui nous habite. En ces temps difficiles, peut-on discerner cette soif parmi nos contemporains ? Il semble que oui, ce temps qui est plein de questions est certainement ouvert à une Parole autre. Alors faisons-le, mais comme ajoutera Pierre, faisons-le avec douceur et respect. Et avec joie !


30 avril 2020

"Tourne tes pas vers le SEIGNEUR, compte sur lui : il agira" (Ps 37, 5)

La dé-maîtrise est au cœur de notre foi chrétienne. Accepter de confier sa vie, toute sa vie, à Celui qui est la source de toute vie. Cela passe aussi par une confiance en ceux qui sont en position de responsabilité collective, ce qui est particulièrement difficile car, par définition, aucune institution humaine n'est infaillible. Et pourtant, en ces jours si incertains, il est plus que jamais nécessaire d'avancer ensemble pour sortir plus forts de cette pandémie. Cette confiance "sans visibilité" est un acte d'espérance, un acte de résistance face aux angoisses parfois démesurées du monde !


29 avril 2020

"Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair." (Ez 36, 26)

Voici la promesse que Dieu adresse au peuple hébreu qui était en exil. Cette promesse est toujours valable, elle ne cesse d'être renouvelée au fil des Ecritures. Le renouvellement radical de pâques inscrit cette promesse dans le toujours de l'histoire et de ses aléas. Le désir d'un cœur neuf, un cœur de chair capable de joie, de peine, de compassion, de relation, de justice, de solidarité, de reconnaissance, qui ne l'a pas aujourd'hui? Alors, laissons résonner et travailler en nous cette promesse !


28 avril 2020

"Mais je compte sur toi, SEIGNEUR. Je dis : « Mon Dieu, c’est toi. » Mes heures sont dans ta main" (Ps 31, 15-16a)

Ce jour, nous attendons des précisions sur un plan de dé-confinement. Beaucoup de questions et de craintes subsistent. Nous ne sommes pas encore dépouillés de notre exigence de tout comprendre et tout maîtriser. Pourtant, l'incertitude va durer, il faudra sortir et vivre avec. Le désir de maîtriser ce qui est maîtrisable est légitime, l'exigence de tout maîtriser est illusoire. Que le Seigneur nous donne la sagesse de savoir vivre dans l'abandon tout autant que dans la responsabilité !

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