6 mars 2021
Une nuée vint les recouvrir et il y eut une voix venant de la nuée : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le ! » (Mc 9, 7)
Ce lieu étrange, indistinct et peut-être un peu effrayant de la nuée est pourtant celui de la présence divine, de la révélation, et de l’appel à suivre Jésus. Dans notre monde si incertain, indistinct et un peu effrayant, où l’on a souvent l’impression d’avancer dans le brouillard (et pas seulement celui de la pollution…), Dieu est là, venu jusqu’à nous pour nous désigner son Fils, Celui qui est venu nous sauver. Puissions-nous entendre sa voix et répondre à cet appel : écoutez-le !
5 mars 2021
« Retrouve le repos, mon âme, car le SEIGNEUR t’a fait du bien. » (Ps 116,7)
Le Seigneur t’a fait du bien : c’est un verbe à l’accompli, c’est quelque chose qui s’est déjà produit. Alors, pourquoi l’âme du psalmiste n’a-t-elle pas encore trouvé le repos ? Peut-être parce que, pris dans la tourmente de sa vie, elle n’a pas pris le temps de saisir cette réalité présente : le Seigneur a déjà fait du bien. Aujourd’hui encore, il est parfois difficile de saisir les bienfaits de Dieu déjà donnés. Et pourtant, ils sont bien là. Alors, puissions nous laisser notre âme trouver son repos !
4 mars 2021
" Ta descendance occupera la Porte de ses ennemis ; c’est en elle que se béniront toutes les nations de la terre parce que tu as écouté ma voix" (Gn 22, 17b-18)
Peut-on imaginer une telle responsabilité : faire tenir le sort de tout un peuple sur un moment "d'écoute" d'un seul être humain, fût-il Abraham, le père des croyants ? A moins, justement, que cet appel ne nous concerne tous, individuellement et collectivement. Appel à entendre les mots de sagesse pour le monde, ces mots qui viennent de ce Dieu qui nous aime, pour permettre aux générations futures de vivre mieux, de vivre durablement sur cette terre que Dieu veut bénir pour nous et en nous. Puissions nous entendre cette voix !
3 mars 2021
« Tu m’as délivré de la mort, tu as préservé mes yeux des larmes et mes pieds de la chute, pour que je marche devant le SEIGNEUR, au pays des vivants. » (Ps 116, 8-9)
Personne ne peut échapper aux larmes, aux chutes et finalement à la mort. Mais il y a ceux que cela empêche de vivre, et ceux qui laissent Dieu prendre en charge toutes les angoisses liées à nos finitudes. Ceux-là peuvent se lever et marcher vraiment au pays des vivants, libérés du souci qu’engendre la volonté de maitriser les valeurs ultimes de la vie ou de la mort. Ceux-là peuvent marcher au pays des vivants, portés simplement par la tendresse de Dieu. Puissions-nous être de ceux-là !
2 mars 2021
« Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8, 31)
En effet, que dire de plus ? Toute notre espérance chrétienne, toutes nos forces d’engagement dans le monde, tout ce qui nous fait tenir bon dans l’amour, la fraternité, tout ce qui nous permet de persévérer dans nos combats, tous ce qui nous tient debout dans nos joies comme dans nos peines ou nos épreuves, tout tient dans ces quelques mots : si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? A la fois invitation à lâcher prise, puisque Dieu est pour nous, et encouragement à avancer, puisque ce qui est contre nous se révèlera vain. Puissions-nous oser la vie !
1er mars 2021
"Après ces événements, il arriva que Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham » ; il répondit : « Me voici. » " (Gn 22,1)
Ce qu'Abraham perçoit d'abord comme une mise à l'épreuve va se révéler être en fait un chemin initiatique de conversion (cela va mettre fin aux pratiques courantes à l'époque de sacrifice d'enfants) et de bénédiction. En attendant, Abraham dit "me voici", réponse inconditionnelle à l'appel de son nom. Dans notre monde où l'on se méfie de tout, en particulier de Dieu, puissions-nous répondre sans détour "me voici" à l'appel de la Vie, et croire qu'il en adviendra du bon !
28 février 2021
"Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux" (Mc 9,2)
La révélation que reçoivent les disciples a nécessité une mise à l'écart. Il ne s'agit pas tant d'une "distanciation sociale" comme celle qui nous est imposée par la pandémie que d'un "lâcher prise", une parenthèse qu'on se donne dans la course du monde, un moment ou l'on accepte de se délester de nos préoccupations pour nous rendre disponibles à autre chose. C'est là le lieu possible de la transfiguration, et s'il est éphémère, c'est pour que ses fruits puissent germer, à leur rythme, non plus à l'écart mais au cœur des préoccupations du monde. Puissions-nous accepter le don de ces moments essentiels !
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