Les fous se disent : « Il n’y a pas de Dieu ! » (Ps 53,2)
Voilà bien une affirmation à contre-courant de la société dans laquelle nous vivons. Beaucoup pensent que les fous, au mieux bébêtes et naïfs, au pire dangereux, ce sont ceux qui se disent qu'il y a un Dieu. Mais ceux-là, qui les libérera de l'exigence insupportable de se "faire soi-même", de se sauver soi-même, de trouver en soi-même, en comptant sur la magie, sur l'illusion de la raison toute puissante ou seul, le sens de sa vie ? Qui les libérera du désir mortifère de toute puissance ? Que le Dieu d'amour touche le cœur de chacun !
19 mars 2021
« Celui qui fait la vérité vient à la lumière pour que ses œuvres soient manifestées, elles qui ont été accomplies en Dieu » (Jn3,21)
Dans les familles, dans les communautés, ce sont souvent les non-dits qui font le plus de mal. Pas seulement les mensonges ou les cachotteries, mais les choses qu’on n’arrive pas à nommer parce qu’elles sont inavouables ou difficiles. Pourtant, là, c’est bien la vérité qui libère. Et qui fait venir à la lumière même ce qui était dans l’ombre. Et qui génère des œuvres étonnantes de réparation des blessures et des relations. En Dieu, en son amour incroyable, tout cela est possible. Puissions-nous nous laisser aimer de cet amour là !
18 mars 2021
« Jésus le regarda et se prit à l’aimer ; il lui dit : « Une seule chose te manque ; va, ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel ; puis viens, suis-moi. » (Mc 10, 21)
Une seule chose te manque : tout donner ! L’amour que Dieu nous propose de vivre tient dans ce paradoxe : donne tout et tu auras tout ! C’est l’expérience de beaucoup de grands spirituels d’être dépouillés de tout mais de « posséder » le monde entier. En fait, ce n’est pas une question d’avoir, c’est une question d’être, une question de disponibilité à la relation. Ce n’est pas une promesse réservée à l’au-delà, mais une promesse pour aujourd’hui : donne tout, ton temps, ton amour, ton intelligence, partage tes biens et tu récolteras la vie et la joie qui dure !
17 mars 2021
« Car c’est lui qui nous a faits ; nous avons été créés en Jésus Christ pour les œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous nous y engagions. » (Ep4,10)
Paul est déjà aux prises avec ce questionnement fondamental et toujours actuel à propos du déterminisme : quel est le sens ou la réalité de notre liberté si nous avons été créés dans un but précis défini à l’avance par Dieu ? Son élément de réponse, ici, est : engagez-vous dans l’œuvre bonne que Dieu a préparée ! Alors, l’œuvre préparée d’avance cesse d’être une prison et devient un projet, et nous cessons d’être un objet pour devenir un sujet. Puissions-nous croire à tous ces possibles !
16 mars 2021
« Que ma langue colle à mon palais si je ne pense plus à toi, si je ne fais passer Jérusalem avant toute autre joie. » (Ps 137,6)
Avec cette image forte et ces quelques mots simples, le psalmiste nous rappelle un conseil de sagesse : quand j’oublie de me laisser habiter par l’amour de Dieu, quand la joie de Dieu n’est plus ma priorité, mes paroles peuvent devenir vides, amères, blessantes. Il vaudrait mieux alors que ma langue colle à mon palais, et que je me taise, avant de faire du mal à mon frère, à ma sœur, ou à moi-même. Puissions-nous laisser le Seigneur habiter nos paroles !
15 mars 2021
"Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts à cause de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés – "(Ep 2, 4-5)
Quand parfois la vie semble lourde, quand, prisonniers de nos angoisses ou de nos limites nous ne savons plus comment continuer le vivre ensemble, un seul recours : Dieu. Lui seul peut sonder les cœurs, dépasser les fautes, offrir la vie toujours et à nouveau. Se saisir de cette conviction par la foi est difficile, mais nécessaire, c'est le seul chemin de la paix. Que le Seigneur nous montre inlassablement sa miséricorde et qu'il nous relève chaque jour !
14 mars 2021
« Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jn 3,17)
Non, la covid n’est pas un châtiment divin, pas plus que les tremblements de terre, les tsunamis ou les éruptions volcaniques. Peut-être est-ce une conséquence de certains déséquilibres que nous avons infligés à la terre, mais pas un châtiment. Ce que Dieu promet pour le monde, c’est le salut. C’est le message porté par le Christ. Et ce salut passe par lui, par son regard bienveillant mais lucide, son regard qui nous apprend à discerner le chemin de sa Vie. Puissions-nous nous laisser habiter par ce regard !
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