27 mars 2021
« Si quelqu’un veut me servir, qu’il se mette à ma suite, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26)
Nul ne peut nier qu’il y a eu et qu’il y a encore dans le christianisme des figures magnifiques. Mais, il faut aussi le reconnaitre, un certain nombre de croyants semblent être de bien piètres serviteurs. Malgré tout, là ou est le serviteur, là est le maître. On dit que le fruit ne tombe jamais très loin de l’arbre. Alors, malgré nos limites, nos maladresses voire nos trahisons, notre désir de suivre le Christ et d’être serviteurs le fait proche de nous. Et c’est lui alors qui agit en nous, avec ou malgré nous. Qu’il soit béni !
26 mars 2021
« Crée pour moi un cœur pur, Dieu ; enracine en moi un esprit tout neuf. » (Ps 51,12)
Ce cri que le psalmiste fait monter vers Dieu contient à lui seul tout le drame humain : le désir brûlant d’avoir un cœur « pur », disponible et menant une vie sans trahisons, et le constat tragique de l’incapacité humaine à combler ce désir. Mais aussi, pourtant, la confiance profonde en ce Dieu de tous les possibles, ce créateur aimant capable de recréer et renouveler chacun, quoi qu’il arrive. Ce cri, c’est notre prière aujourd’hui. Que le Seigneur nous entende !
25 mars 2021
"Ils ne s’instruiront plus entre compagnons, entre frères, répétant : « Apprenez à connaître le SEIGNEUR », car ils me connaîtront tous, petits et grands – oracle du SEIGNEUR" (Jr31, 34a)
Cette parole donne-t-elle raison à nombre de nos contemporains qui croient tout savoir de Dieu sans l'avoir appris, et ainsi s'imaginer libres d'y croire ou non ? Nous ne voyons que trop les ravages de cette conception, qui conduit à des communautarismes parfois violents, fondés essentiellement sur l'ignorance qui nourrit la peur. Cette parole du prophète Jérémie nous rappelle au contraire le but ultime de l'instruction : non pas une connaissance livresque, mais la possibilité de vivre d'une relation directe, nourrissante, adulte avec Dieu et avec les autres, sur des chemins de rencontres équilibrées, des chemins de vie en somme !
24 mars 2021
"Tout Fils qu’il était, il apprit par ses souffrances l’obéissance" (He 5,8)
Face à ce verset, notre imaginaire renvoie des images terribles d'esclaves maltraités ou de méthodes éducatives décriées. Il nous faut lutter contre ces images pour y percevoir tout autre chose : pour devenir pleinement lui-même, ici le messie "roi de justice" (c'est le sens de Melkisedeq), Jésus Christ a dû affronter la souffrance. Non pas celle infligée par le Père, mais celle que confère un monde incapable par lui-même de justice. L'obéissance, c'est alors l'acceptation de se laisser habiter par la justice de Dieu, afin de l'offrir au monde, comme un nouveau possible. Tellement actuel ! Que Dieu nous donne cette force !
23 mars 2021
« Rends-moi la joie d’être sauvé, et que l’esprit généreux me soutienne ! » (Ps 51,14)
Nous ne pouvons pas perdre le salut, il nous est donné gratuitement. Mais nos culpabilités peuvent nous faire oublier la joie de se savoir sauvé. Nos doutes, nos difficultés, nos sentiments d’impuissance face aux maux du monde peuvent nous faire oublier la joie de nous savoir sauvés. Et cela nous empêche de vivre pleinement. Alors, comme le psalmiste, nous pouvons demander à Dieu qui peut tout de nous redonner cette joie dont il est la source intarissable !
22 mars 2021
"Oracle du SEIGNEUR : je déposerai mes directives au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être ; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi" (Jr 31,33)
Certains disent que si le christianisme aujourd'hui semble être en perte de vitesse, c'est parce qu'il est accompli, parce que les valeurs qu'il porte sont passées dans tous les domaines de la vie civile. Pourtant, différents indices nous font douter de cette affirmation, car notre monde est en souffrance. Alors, pourquoi ne pas simplement annoncer le renouvellement permanent de cette promesse, comme l'a fait Jérémie à son peuple en souffrance : Dieu sera en nous, Dieu sera notre Dieu, nous deviendrons son peuple, pour le meilleur !
21 mars 2021
"En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance." (Jn12,24)
Dans nos communautés humaines, civiles comme ecclésiales, nous attendons souvent de ceux à qui nous confions des responsabilités qu'ils changent les choses... sans rien modifier. Cette double injonction paradoxale est compréhensible : pour évoluer, il y a des deuils à faire, deuils de certains modèles ou certaines habitudes. Deuils difficiles, mais nécessaires pour accueillir le renouveau de nos communautés. Que le Seigneur nous donne la force d'accepter de mourir à certaines choses pour mieux renaitre à lui !