Le mot spi du jour (déconfinement prudent 1)

17 décembre 2020

"Le roi répondit et dit : « Voici que je vois quatre hommes déliés qui marchent au milieu du feu sans qu’il y ait sur eux aucune blessure, et l’aspect du quatrième ressemble à celui d’un fils des dieux. »" (Dn 3,25)

Trois judéens avaient été ligotés et jetés au feu par le roi de Babylone pour avoir refusé d'adorer une idole dorée. Un ange de Dieu les y rejoint, les libère et le feu ne les consume pas. La scène rappelle celle du buisson ardent où Dieu s'est manifesté à Moïse. Cette image nous indique que le feu de Dieu, le feu de son Esprit est un feu qui ne consume pas. Cette image est passée dans une expression populaire, lorsqu'on admire l'énergie d'une personne engagée pour une cause, on dit qu'elle a "le feu sacré". Il en est de même pour nous tous : lorsque nos engagements sont portés par Dieu, nous brûlons d'un feu qui ne nous consume pas, c'est là le signe de la présence de l'Esprit dans nos vies !

16 décembre 2020

« L’ange du SEIGNEUR revint, le toucha et dit : ‘ Lève-toi et mange, car autrement le chemin serait trop long pour toi.’ » (1R 19,7)

Le prophète Elie est en fuite, et il est tellement découragé qu’il demande la mort à Dieu. Au lieu de cela, Dieu lui envoie un ange (autrement dit un messager) qui le force à manger, à boire, à reprendre des forces pour continuer sa mission. Aujourd’hui, nous pensons à ceux qui sont découragés ou épuisés par cette épreuve qui dure (soignants, malades, victimes économiques…). Peut-être qu’alors chacun peut être le messager (l’ange ?) qui leur donnera des forces pour continuer. Puissions-nous, en mettant notre confiance en Dieu, être ces messagers créatifs et engagés !

15 décembre 2020

« J’entends mon chéri ! Le voici : il vient ! Sautant par-dessus les monts, bondissant par-dessus les collines, mon chéri est comparable à une gazelle ou à un faon de biche. » (Ct 2,8-9a)

La légèreté du Cantique des Cantiques surprend parmi les livres de l’Ancien Testament remplis de questionnements bien plus lourds. Le bien-aimé et la bien aimée se cherchent, s’attendent, jouent avec légèreté le jeu de l’amour à mille lieues des soucis du reste du monde. Leur amour est comme une île bienfaisante au milieu des flots tumultueux. Aujourd’hui, nous expérimentons aussi à quel point l’amour peut alléger le poids du quotidien, particulièrement dans cette période si éprouvante. Puissions-nous alors accueillir simplement les petits gestes d’amour quotidiens !

14 décembre 2020

"En effet, ainsi parle le SEIGNEUR de l’univers, le Dieu d’Israël : Dans ce pays, on achètera encore des maisons, des champs et des vergers. » (Jr 32,15)

Pour symboliser la fin de l'exil, Dieu demande à Jérémie d'acheter un champ. Le retour à la vie du pays passera par l'acquisition de maisons, lieu où l'on réside en paix, de champs et de vergers, lieux où l'on travaille pour subvenir à ses besoins. Si l'argent est souvent décrié dans la Bible lorsqu'il est recherché pour lui-même, l'activité économique est au contraire valorisée comme signe de vitalité d'une communauté. Là encore, cette Parole est criante d'actualité. Alors, puissions nous aussi, aujourd'hui, l'entendre comme une promesse : nous pourrons, tous, à nouveau, vivre et travailler dans notre pays !

13 décembre 2020

« C’est le SEIGNEUR qui sera pour toi la lumière de toujours, c’est ton Dieu qui sera ta splendeur. » (Es 60, 19b)

C’est ainsi que le prophète Esaïe s’adresse à Jérusalem après son exil. C’est à la fois une exhortation et une promesse. Une exhortation, car pour rayonner elle doit rester attachée à Celui qui est la vrai Joie. Une promesse, car cette lumière et cette joie sont à l’image de la fidélité de Dieu : pour toujours. Ceci vaut encore pour nous aujourd’hui : si nous laissons Dieu être notre lumière, alors notre joie rayonnera autour de nous, même dans les épreuves, car c’est en sa fidélité et non en la nôtre qu’elle prendra sa source !

12 décembre 2020

"Je veux que vous le sachiez, frères : ce qui m’est arrivé a plutôt contribué au progrès de l’Evangile." (Ph 1,12)

Paul est en captivité "pour Christ" (Ph 1,13). Il accepte ce sort et constate que cela a finalement porté des fruits. Nous avons traversé cette année certaines formes de captivité, même si ce n'était pas pour la même cause ni de la même nature. Cependant, nous pouvons peut-être y lire un progrès de l'Evangile. En nous d'abord, en faisant face aux questions que la situation nous a posées. Autour de nous, ensuite, lorsque ce travail de l'Evangile en nous se trouve mis au cœur de nos engagements, quels qu'ils soient. Que le Seigneur fasse progresser en nous sa Bonne Nouvelle !

11 décembre 2020

"Je ferai marcher les aveugles sur un chemin inconnu d’eux, sur des sentiers inconnus d’eux je les ferai cheminer. Je transformerai devant eux les ténèbres en lumière, et les détours en ligne droite. Ces projets, je vais les exécuter et nullement les abandonner" (Es 42,16)

Cette promesse de Dieu s'adresse au peuple qui s'apprête à revenir au pays après presque deux générations d'exil. Tout sera différent et nouveau là où ils vont. Ils n'auront plus les codes. Mais s'ils se laissent guider par Dieu, tout s'éclairera, et le projet de bonheur de Dieu se réalisera. Nous aussi, nous sommes comme ce peuple d'aveugles qui avance en hésitant vers le monde de demain. Quoi que nous fassions, le chemin est inconnu. Alors, nous avons le choix : nous arrêter, paralysés par la peur, ou nous lancer, mus par une confiance qui nous dépasse. Que le Seigneur nous guide et éclaire nos routes !