24 avril 2021
"Et il leur dit : « Quel est ce trouble et pourquoi ces objections s’élèvent-elles dans vos cœurs ? " (Lc 24,38)
On dit que les français ne sont jamais contents. Mais il semble que cette tendance au trouble et à l'objection soient des éléments universels de la nature humaine. Ce n'est pas forcément négatif, c'est un passage nécessaire pour exercer une vraie liberté de conscience, à condition de ne pas y rester dans une rumination stérile. Jésus nous pose les bonnes questions : quel est ce trouble, pourquoi ces objections ? De la réponse à ces questions découlera notre capacité à tirer de ceci une force de vie ou une force de mort. Puissions-nous discerner dans nos troubles ce qui est porteur de vie !
23 avril 2021
"Tu m’as mis plus de joie au cœur qu’au temps où abondaient leur blé et leur vin" (Ps4,8)
Nous nous souvenons avec nostalgie des moments où nous pouvions folâtrer sur les terrasses des cafés et restaurants jusque tard dans la nuit. Nous attendons de retrouver des moments de convivialité joyeuse qui nous manquent. Bien sûr ! Mais la joie qui vient de Dieu a cette particularité d'être disponible, pour qui veut la saisir, en tous temps et en toutes circonstances. Cette joie là ne s'éteint pas, c'est elle au fond qui nous permet de gouter la saveur de toutes les autres joies. Puissions-nous l'accueillir !
22 avril 2021
"Convertissez-vous donc et revenez à Dieu […] : ainsi viendront les moments de fraîcheur accordés par le Seigneur" (Ac 3, 19a.20a)
Dans notre contexte de pandémie, on pourrait être tenté d’entendre l’idée qu’une conversion de tous pourrait infléchir le châtiment divin et faire disparaitre le virus. Et si nous résistions à cette tentation qui véhicule la vision trop simpliste d’un Dieu tyrannique qui fonctionne à la rétribution ? Et si nous entendions plutôt un appel à nous souvenir que nous ne sommes pas le Créateur, mais que nous avons une responsabilité sur la création ? Nous le savons déjà : un plus grand respect de l’environnement apportera des moments de fraicheur !
21 avril 2021
"Ils sont nombreux à dire : « Qui nous fera voir le bonheur ? » – Fais lever sur nous la lumière de ta face, SEIGNEUR !" (Ps 4,7)
Voir le bonheur ! Voici une aspiration intemporelle. Toutes les générations humaines le désirent. Mais beaucoup le cherchent là où il n’est pas, dans des biens éphémères ou des idéologies humaines illusoires, beaucoup l’attendent de ceux qui ne peuvent pas le fournir. Le psalmiste ne le cherche pas, mais l’appelle et l’espère de Dieu. On dit que le bonheur est dans les choses simples. On dit aussi « heureux les cœurs purs ». Heureux en tout cas celui sur qui se lève la face de Dieu, il rayonnera de sa lumière !
20 avril 2021
"Si quelqu’un vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père, Jésus Christ, qui est juste" (1Jn 2,1)
Si quelqu'un... dans le texte grec, ce "si" ne représente pas une possibilité hypothétique, mais est à comprendre plutôt comme un "lorsque". Etre pécheur est notre lot à tous, rien n'est plus universel que le péché humain. Mais pour Jean, c'est aussi une manière de dire l'universalité du salut, puisque le défenseur est pour tous, et que ce défenseur est le seul juste. De quoi nous libérer de bien des rancunes et bien des culpabilités, pour peu que nous l'entendions vraiment. Que le Seigneur nous aide à nous laisser défendre par Lui !
19 avril 2021
"Le Prince de la vie que vous aviez fait mourir, Dieu l’a ressuscité des morts – nous en sommes les témoins" (Ac 3,15)
Jésus est ici qualifié de "prince de la vie", c'est à dire, selon l'étymologie le principe, le commencement de la vie, le premier vivant. La bonne nouvelle, c'est qu'on ne peut pas le détruire. Mais cela nous rappelle aussi que le fondement de la vie ne nous appartient pas, qu'on ne peut pas tout maitriser de nos vies et de celles des autres. Ecologie, fin de vie, pandémie, relations entre les peuples, nous pouvons aujourd'hui accueillir dans nos débats le prince de la vie... ou le faire mourir à nouveau. Que signifie pour nous être témoins de la résurrection ?
18 avril 2021
"On prêchera en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations" (Lc 24,47)
Jésus annonce ici que le salut sera prêché pour tous. Mais il ne dit pas comment ni par qui. Ce qui pourrait passer pour un manque de précision permet en fait de rendre cette promesse encore plus universelle : même si ceux qui se croient investis de cette tâche s’avèrent défaillants, Dieu trouvera d’autres voies, parfois inattendues. Qui n’a pas été étonné, un jour, par un message de vie surgi de là ou on ne l’attendait plus ? Puissions-nous nous émerveiller chaque jour de cette Bonne Nouvelle qui sait encore nous surprendre !