8 mai 2021
« Je suis le bon berger, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent » (Jn10,14)
La différence entre le bon berger et le mercenaire, c’est que le bon berger se soucie de ses brebis, et que ce souci passe par une connaissance réciproque. Cette relation d’écoute et de confiance, nous l’attendons de tous ceux à qui nous confions des responsabilités. Mais la juste connaissance, celle qui mène à la confiance, n’est pas si simple à atteindre : elle n’est pas une connaissance dont on se sert pour manipuler, elle n’est pas une connaissance définitive et complète, invasive et ne laissant aucune place à la surprise. C’est une connaissance qui chemine ensemble dans le respect du rythme et des spécificités de chacun. Bref, une connaissance qui aime, l’agapé !
7 mai 2021
« L’Eglise, sur toute l’étendue de la Judée, de la Galilée et de la Samarie, vivait donc en paix, elle s’édifiait et marchait dans la crainte du Seigneur et, grâce à l’appui du Saint Esprit, elle s’accroissait. » (Ac 9, 31)
L’image d’une Eglise paisible qui s’édifie de manière fluide et s’étend tranquillement est un motif qui revient souvent comme un refrain dans le livre des actes. Comme un rêve qu’on répète à l’envi pour qu’il devienne réalité. Parce que cette image arrive toujours après une période de troubles ou de querelles. Dès les premiers temps, la paix et l’unité de l’Eglise ont été un combat permanent. Tout simplement parce qu’elle est incarnée. Heureusement, on peut toujours compter sur l’Esprit pour l’édifier avec et au-delà de nos limites humaines !
6 mai 2021
"C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la Mer ; quand ses vagues se soulèvent, c’est toi qui les apaises" (Ps 89,10)
La mer, dans l'imaginaire du psalmiste, c'est aussi le chaos originel, et ses vagues entrainent toute créature dans chaos. Dans ce moment si terrible, le psalmiste se rappelle que seul Dieu maitrise ce chaos et peut l'apaiser. Quand nos vies sont si chaotiques que nous sommes dans l'angoisse d'être engloutis dans le néant, quand le sort nous semble orgueilleux face à notre impuissance, rappelons nous cette parole du psalmiste. Car il y a cette espérance : Dieu est plus fort que le chaos. Plus, il crée à partir de lui, il crée toute chose nouvelle !
5 mai 2021
« Quand l’intention est vraiment bonne, on est bien reçu avec ce que l’on a, peu importe ce que l’on n’a pas ! » (2 Co8,12)
Paul tient ce discours aux corinthiens pour promouvoir la collecte promise à l’Eglise de Jérusalem. Mais il remet les choses à leur place : l’économie du salut n’est pas une question de richesse matérielle. L’économie de l’amitié et de la fraternité n’est pas d’abord une question de biens. Ni même de tout ce qui se voit : beauté, brillance du discours, fabuleuses compétences… C’est une question d’intention, de désir d’offrir ce que l’on a dans le cœur, mais aussi ce qu’on a de plus précieux : soi-même. Alors oui, vraiment, ce que l’on n’a pas n’a aucune importance !
4 mai 2021
"N’aimons pas en paroles et de langue, mais en acte et dans la vérité ; à cela nous reconnaîtrons que nous sommes de la vérité" (1Jn3,19b.20a)
C'est quelque chose que tout le monde peut sentir : quelqu'un qui dit "je t'aime" sans avoir un comportement aimant n'est pas crédible. Mais ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas d'un éloge du salut par les œuvres. Parce qu'aimer en vérité, si cela implique bien d'aimer avec tout ce qu'on est dans une certaine cohérence entre actes et paroles, cela signifie aussi aimer avec nos limites autant qu'avec nos forces, sans tricher, mais en se laissant travailler de l'intérieur par l'amour. Nous sommes de la vérité si notre amour englobe nos faiblesses et celles des autres, afin que tout ce que nous sommes soit aimé par Celui qui est la source de tout Amour !
3 mai 2021
"SEIGNEUR, montre-moi ton chemin et je me conduirai selon ta vérité. Unifie mon cœur pour qu’il craigne ton nom." (Ps 86,11)
Pas facile en ce moment d'avoir le cœur unifié ! Partagés entre la joie des restrictions qui se lèvent et la peur des chiffres qui restent élevés, entre prudence nécessaire et désir vital de vie sociale... notre chemin ressemble à un sentier de crète entre deux précipices. Mais, nous dit le psalmiste, le chemin du Seigneur est sûr, c'est celui de la vérité. C'est celui-là qu'il demande dans sa prière. Puissions-nous faire nôtre cette prière qui désire marcher selon la vérité de Celui qui est toute Vie !
2 mai 2021
« Je suis la vigne, vous êtes les sarments : celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là portera du fruit en abondance car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5)
Que penser de la pertinence de cette affirmation dans un monde où croire au Christ est tout sauf une évidence ? Dans un monde où de beaux fruits d’engagements solidaires semblent pousser là où la foi chrétienne semble absente, voire rejetée ? Dans un monde où l’on croit perdre sa liberté quand on s’attache à Dieu ? Mais si la foi est absente, cela signifie-t-il que Christ est absent ? Et si porter du fruit en Christ, même sans le savoir, était, au contraire, l’expression ultime de la liberté humaine, la liberté de celui qui aime sans compter ?
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