12 novembre 2020
"De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : “Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire.” " (Lc 17,10)
Faire ce que l'on doit faire, c'est à la fois évident et difficile. Les soignants soignent, même si beaucoup sont fatigués et découragés. Les enseignants enseignent, même si les conditions sont difficiles. De fait, la reconnaissance sociale n'est pas toujours au rendez-vous, mais continuer est souvent une évidence intime. Pendant ce deuxième confinement, l'actualité nous renvoie beaucoup de personnes et de groupes en lutte avec leurs propres difficultés, si intrusives qu'elles laissent peu de place à la reconnaissance. Et si dire "merci" faisait simplement partie de ce que nous devons faire ?
11 novembre 2020
"Alors l’ange du SEIGNEUR lui dit : « Pourquoi as-tu battu ton ânesse par trois fois ? Tu le vois, c’est moi qui suis venu te barrer la route car, pour moi, c’est un voyage entrepris à la légère." (Nb22,32)
L'ânesse du prophète Balaam est plus clairvoyante que lui pour éviter les dangers et impasses du chemin, pour reconnaitre la présence de l'ange du Seigneur. Après l'avoir battue, c'est en l'écoutant que Balaam apprendra à devenir prophète. Nous sommes tous appelés à devenir prophètes, mais nous maltraitons la nature au lieu de l'écouter, et nous nous précipitons dans des impasses. Que le Seigneur nous pardonne nos aveuglements et qu'il nous donne d'être plus proches de la création et de ce qu'elle a à nous dire !
10 novembre 2020
"Attends le SEIGNEUR ; sois fort et prends courage ; attends le SEIGNEUR" (Ps 27,14)
Attendre. C'est notre lot commun pendant ces semaines. Nous attendons que la situation s'améliore, que la vie sociale et économique reprenne, que les hôpitaux soient moins débordés. Cette attente est épuisante parce qu'elle est passive. Et si nous nous mettions à l'écoute d'une autre attente, vivante cette fois, et active ? Attendre le Seigneur, l'espérer dans chaque situation de nos vies, c'est cela qui nous rend fort et nous donne du courage. Puisse le Seigneur nous guider lui-même dans cette voie !
9 novembre 2020
Job :"Pourquoi ce don de la vie à l’homme dont la route se dérobe ?" (Jb 3,23a) ; Elifaz : "Est-ce d’un sage de répondre par une science de vent, [...] d’argumenter avec des mots sans portée, avec des discours qui ne servent à rien ?" (Jb 15,2a.3)
L'angoisse existentielle de Job ira jusqu'au bout et le conduira à une vie nouvelle. Mais elle met son ami Elifaz devant un vide insupportable. Ce dernier réagit alors par le déni en tentant de construire un raisonnement qui rendrait Job responsable de ce qui lui arrive. Nous entendons autour de nous des personnes qui nient la réalité de la pandémie et sa gravité, jusqu'à évoquer une théorie du complot planétaire. Est-ce seulement par égoïsme pour défendre une certaine liberté individuelle? Ou est-ce plus profondément une incapacité à affronter les angoisses existentielles que la situation génère? Que Dieu nous donne d'accueillir nos angoisses, de les nommer, car c'est le premier pas vers leur dépassement !
8 novembre 2020
"Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure." (Mt 25,13)
L'évangile du jour nous appelle à veiller dans l'incertitude. L'incertitude est toujours présente dans nos vies, dans notre monde. Mais elle est perceptible de manière particulièrement aiguë en ce temps de pandémie, où chaque jour apporte son lot de nouvelles anxiogènes. Le conseil de Jésus : veillez. Il ne dit pas comment, ne donne pas de recette précise, laissant à chacun de trouver sa manière : recherche médicale, créativité commerciale, nouvelles formes de fraternité... Qu'Il nous accompagne dans notre veille !
7 novembre 2020
"Tu leur as imposé une limite à ne pas franchir ; elles ne reviendront plus couvrir la terre." (Ps 104,9)
Le psalmiste rend grâce à Dieu pour avoir dompté les "eaux", celle des océans, celles surtout du chaos. Face aux colères de l'océan, aux vagues menaçantes, il peut alors garder confiance : elles pourront faire des dégâts, mais elles ne détruiront pas tout, et une vie nouvelle en renaitra. Telles les vagues du chaos, la pandémie violente semble vouloir tout submerger, les vies humaines comme les valeurs, la culture, voire la foi. Puissions nous vivre dans la confiance qu'elle ne détruira pas tout, mais que renaitra une vie nouvelle, libérée de ses maux les plus mortifères !
6 novembre 2020
"Armez-vous de force dans le Seigneur, de sa force toute-puissante. [...] Recevez enfin le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu." (Ep 6,10.17)
Nous entrons dans une deuxième semaine de confinement, et nous pouvons être tentés par le découragement devant une situation générale qui ne s'améliore pas, la perspective d'un confinement plus long qu'annoncé. Pourtant, il nous faudra tenir. Alors, aux armes de la révolte et de la division, préférons celles que nous puisons en Christ, dont la toute-puissance se trouve notamment dans sa fidélité et sa disponibilité : sa force, son salut, son Esprit, sa Parole. En eux, se trouvent notre carburant pour la vraie vie, celle qui vaincra toutes les morts !
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