10 décembre 2020
"Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme" (Jn1,9)
Ces jours-ci, c'était la traditionnelle fête des lumières dans la ville de Lyon. Tradition au départ catholique, cette fête est devenue populaire, puis culturelle, avec ses à côtés commerciaux. Cette année, point de festivités publiques, covid oblige. Mais la vraie lumière, celle qui illumine tout homme, n'a pas besoin de festivités publiques couteuses. Elle a besoin d'homme et de femmes pour lui rendre témoignage, et circuler de cœur en cœur si bien qu'elle ne pourra pas s'éteindre. Que Dieu nous mette au cœur la lumière de sa Parole !
9 décembre 2020
"Tu disais : « je serai pour toujours, perpétuellement dominatrice ». Tu n’as pas réfléchi dans ton cœur au sens des événements, ni songé à leur suite." (Es 47,7)
Cet avertissement est adressé par Dieu à Babylone dont l'orgueil démesuré s'imagine pour toujours maitre du monde. Mais cet orgueil l'aveugle et l'empêche de discerner ce qui est bon à long terme. Et de fait, elle tombera. Cette tentation de se vouloir ou de se croire maitre du monde est … vieille comme le monde. Et aujourd'hui encore elle est vaine, nul ne peut tout maitriser. Et aujourd'hui encore elle rend aveugle et empêche de prendre les bonnes décisions pour l'avenir de l'humanité. Que le Seigneur nous donne une humilité salvatrice, celle qui ouvre nos yeux sur les vrais besoins du monde !
8 décembre 2020
" tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour mettre dans les offrandes ; mais elle, elle a pris sur sa misère pour mettre tout ce qu’elle avait pour vivre" (Lc 21,4)
Les riches diront que cette veuve est tout à fait inconsciente. Les moqueurs diront que c'est plus facile de tout donner quand on a rien. Et Jésus ? Il dit " Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux" (Mt 5,1). La vraie question, c'est quelle est la place de Dieu dans ma vie ? Est-ce que je lui accorde un peu de temps, un peu d'attention en marge de ma vie, quand je me suis sérieusement occupé(e) de tout le reste, ou bien est-ce qu'au contraire je le met au cœur de tout, me déposant tout entier(e) en lui qui m'a aimé(e) en premier, dans la confiance que toute ma vie en sera transfigurée ?
7 décembre 2020
"Ils faiblissent, les jeunes, ils se fatiguent, même les hommes d’élite trébuchent bel et bien ! Ceux qui espèrent dans le SEIGNEUR retrempent leur énergie : ils prennent de l’envergure comme des aigles, ils s’élancent et ne se fatiguent pas, ils avancent et ne faiblissent pas" (Es 40,30-31)
Nous l'avons tous perçu, l'ambiance de ce second confinement n'est pas la même que celle du printemps. Le moral s'use, les tensions se contiennent moins, la lassitude prend parfois le dessus, les contraintes, même un peu moindre, pèsent plus lourdement. Comme au temps des hébreux en exil, la seule option pour tenir bon, c'est d'espérer dans le Seigneur. Non pas comme on prend une dose d'opium pour fuir la réalité, mais comme la conscience assumée que la source de vie inépuisable ne peut pas venir de nous, qu'elle nous est nécessairement donnée par un Autre. Que le Seigneur mette en nous sa force !
6 décembre 2020
"Nous attendons selon sa promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habite." (2P 3, 13)
L'attente, c'est une caractéristique du temps de l'Avent. Nous nous associons au peuple hébreu qui attendaient un Messie, un Sauveur. Le fait que nous l'avons identifié en Jésus-Christ n'enlève rien à sa nouveauté. Ni à l'appel à l'attendre de manière toujours nouvelle. Cette année, nous attendons la fin de cette pandémie et de tous ses dommages collatéraux. Mais cette épreuve a sans doute modifié notre imaginaire sur ce que pourraient être des cieux nouveaux et une terre nouvelle. Sans doute cette image n'est elle pas encore très nette, mais une chose est certaine : ce monde nouveau est une promesse. Alors, confiance !
5 décembre 2020
"La justice produira le calme et la sécurité pour toujours. Mon peuple s’établira dans un domaine paisible, dans des demeures sûres" (Es 32, 17b-18a)
Finalement, il y a une grande convergence entre les aspirations du peuple et la volonté de Dieu pour son peuple : vivre heureux, vivre en paix. On peut alors s'étonner : si tous nous voulons la même chose, pourquoi est-ce si difficile de l'atteindre ? C'est que, dès qu'il est question de trouver le chemin pour y arriver, tout devient soudain beaucoup plus complexe. Le chemin des hommes ? Chacun pour soi ! Le chemin de Dieu ? Justice pour tous ! Mais le bonheur est une promesse de Dieu. Puissions-nous alors nous laisser interpeler, toujours à nouveau, par l'appel à la justice !
4 décembre 2020
"Car ainsi parle le Seigneur DIEU, le Saint d’Israël : votre salut est dans la conversion et le repos, votre force est dans le calme et la confiance, mais vous ne voulez pas" (Es 30,15)
L'impatience n'est visiblement pas le mal de notre seul siècle. Les esprits tourmentés non plus. Déjà, le peuple hébreu était tenté par l'éloignement d'avec Dieu, la fuite, l'agitation et l'intranquilité face aux crises qu'il traversait. Le royaume idéal décrit par le prophète ? Celui où "les gens pressés réfléchiront pour comprendre" (Es 32,4). Cette parole est étonnante d'actualité. Que le Seigneur donne à notre monde, aujourd'hui, de trouver sa force dans le calme et le discernement !
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